
Semainier paroissial
14 octobre 2025Un risque à prendre
Dieu ne s’est-il pas risqué le premier en créant notre monde et en lui insufflant la vie ? Il a fallu à l’humanité traverser le chemin complexe d’une lente et longue évolution pour qu’elle prenne conscience d’elle-même et qu’elle se reconnaisse créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Plus encore, le Dieu créateur est aussi le Seigneur de l’Alliance. La Bible raconte l’histoire de la relation entre Dieu et son peuple.
Dans son amour fidèle, Dieu fait les premiers pas et prend le risque d’attendre de son peuple une réponse libre. Dieu a poussé ce risque à l’extrême en offrant à l’humanité sa propre vie comme un gage de son amour, comme l’attestation de son alliance définitive.
Abraham a pris le risque de quitter une terre de sécurité pour gagner de nouveaux horizons. Noé a pris le risque d’embarquer sur une arche vers une nouvelle rive. Moïse a pris le risque de conduire le peuple hébreu vers un pays de liberté. Jésus a pris le risque de donner sa vie pour nous offrir un chemin qui conduit vers la vie éternelle. Combien de récits bibliques relatent des situations «risquées », comme le jeune David, qui lutte contre le géant Goliath, comme la veuve de Sarepta, qui ose offrir ses derniers pains au prophète Élie, comme Marie, qui accueille en elle le projet de Dieu, comme les disciples qui laissent tout pour suivre Jésus. Et
comme tant d’autres!
Des risques au quotidien
Dans nos vies, nous prenons de même toutes sortes de risques: un nouveau travail, une nouvelle carrière, un choix de vie, une vocation, une nouvelle relation amoureuse ou amicale. Nous prenons le risque de croire, de vivre notre foi, de faire confiance, même sans certitude, de pardonner, de participer à la vie de la communauté, etc. En fait, le risque s’inscrit dans une dynamique, un mouvement, une orientation. On peut ainsi le relier à l’espérance. Le pape François l’illustrait bien dans la bulle d’indiction du Jubilé de 2025:
« L’espérance forme, avec la foi et la charité, le triptyque des “ vertus théologales” qui expriment l’essence de la vie chrétienne (1 Corinthiens 13, 13; 1 Thesssaloniciens 1, 3). Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi dire, oriente, indique la direction et le but de notre existence croyante.» (Spes non confundit, no18)
extrait de: https://officedecatechese.qc.ca/productions/dimanche/dc_2025.html